On a toujours eu tendance à penser que notre rythme cardiaque diminuait dans les descentes et augmentait dans les montées. Vous serez en ce sens étonné d’apprendre qu’une étude menée sur des runners par l’Université de Strasbourg a démontré le contraire.
Les efforts déployés par l’organisme en montée devraient logiquement être plus importants qu’en descente chez les runners. Cette théorie ne s’applique pourtant pas à la fréquence cardiaque puisqu’il a été constaté que cette dernière augmentait dans les descentes. L’étude réalisée par l’Université de Strasbourg montre en effet les effets de la gravité sur le rythme des battements du cœur. Ce, pour un volume d’oxygène similaire à celui que vous avez sur un terrain plat ou en montée. De quoi rester perplexe car c’est là toute une logique qui se retrouve ébranlée.

L’étude menée par l’équipe de Marcel Lemire consistait à faire courir des runners volontaires sur un tapis roulant. La vitesse a ainsi été augmentée de manière progressive toutes les 2 minutes à raison de 1Km/h jusqu’à épuisement total. Les chercheurs ont répété le processus de trois manières différentes afin de simuler trois conditions de course à savoir la montée, la descente et le running sur terrain plat. C’était une excellente façon d’étudier les effets de la gravité sur la fréquence cardiaque des coureurs.
Si les vitesses des runners de pointe atteintes à chaque nouvelle condition de course étaient variables, les résultats montraient que la fréquence cardiaque augmentait de 15{3dd8ed3ede8c26fa2ef14aee8a1ec8a516bad583472907815710e66abc69ceda} par rapport à la normale en descente. En montée, elle diminuait de -15 {3dd8ed3ede8c26fa2ef14aee8a1ec8a516bad583472907815710e66abc69ceda} et ce, pour un même volume d’oxygène. Ce qui a permis de conclure que le rythme des battements du cœur s’accentuait à mesure que les muscles se contractaient sous l’effet de la gravité.